Mon bus est finalement parti avec plus d’une demi heure de retard, que j’ai mise à profit pour discuter avec la gentille petite fille de la gérante de l’agence qui a voulu tout savoir de ma vie et comprendre pourquoi je me baladais seule en Bolivie. Quand la nuit était bien tombée nous sommes finalement partis, dans le froid glacial de l’altiplano. Heureusement, j’avais prévu le coup et gardé mon sac de couchage avec moi. Après quelques heures de route chaotique nous nous sommes arrêtés au milieu de nulle part pour la poste pipi et ravitaillement. Enfin, le bus est arrivé à une heure du matin et le froid était saisissant. On parlait de moins quinze degrés, avec un vent venu du désert qui n’arrangeait rien. J’ai saisi ma mochilla au vol et frappé aux portes des hostals voisins. Aucun n’a voulu s’ouvrir et comme je commençais à geler sur place j’ai cédé aux avances d’un taxi qui s’est proposé de me trouver un hostal pas cher. Après quelques tentatives infructueuses une porte s’est ouverte derrière laquelle il n’y avait que des chambres à cent bolivianos, soit environ dix euros. J’ai accepté, même si c’était cher pour le pays et finalement je me suis installée dans une chambre à cinquante bolivianos que mon hôte venait de retrouver. Je me suis vite glissée sous les cinq couvertures, avec mes deux pulls et j’ai tenté de me réchauffer pour m’endormir.
Le lendemain, je me suis offert une grasse-mat jusque dix heures avant de prendre un petit déjeuner au soleil et de faire le tour des agences proposant des excursions sur le Salar d’Uyuni, le plus grand lac salé du monde. Tous les tours de deux jours étaient déjà partis et je n’avais pas trois jours devant moi pour une longue balade. Il a été décidé que l’on attendrait le lendemain matin, pour savoir si d’autres touristes voulaient se joindre à moi pour un tour de deux jours. Puisque je n’avais rien d’autre à faire qu’attendre, je suis partie visiter cette ville sablonneuse. En dehors des deux rues dévouées au tourisme, elle semblait déserte et non finie. Les pavés étaient entassés dans le sable, les ordures jonchaient le sol et pas un arbre ne tranchait avec l’austérité du désert.
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Le lendemain, je me suis offert une grasse-mat jusque dix heures avant de prendre un petit déjeuner au soleil et de faire le tour des agences proposant des excursions sur le Salar d’Uyuni, le plus grand lac salé du monde. Tous les tours de deux jours étaient déjà partis et je n’avais pas trois jours devant moi pour une longue balade. Il a été décidé que l’on attendrait le lendemain matin, pour savoir si d’autres touristes voulaient se joindre à moi pour un tour de deux jours. Puisque je n’avais rien d’autre à faire qu’attendre, je suis partie visiter cette ville sablonneuse. En dehors des deux rues dévouées au tourisme, elle semblait déserte et non finie. Les pavés étaient entassés dans le sable, les ordures jonchaient le sol et pas un arbre ne tranchait avec l’austérité du désert.
Je suis sortie de la ville, dans l’espoir d’apercevoir le salar et j’ai rencontré un cimetière de trains rouillés. J’ai quand même aperçu, loin, très loin, les vapeurs brumeuses dégagées par le salar, qui donnaient un air d’autre monde à l’endroit.
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J’ai finalement abandonné confrontée à l’avancée du soleil vers l’ouest et ai bifurqué vers un village abandonné. J’y ai croisé un gardien de lamas en sandales qui guidait ses bêtes vers de maigres pâturages. Nous avons discuté un peu et il m’a confié qu’il allait dormir dehors avec ses bêtes et une couverture râpée. Je lui ai souhaité bon courage et suis repartie vers la ville car le soleil se couchait et j’étais moi bien incapable de passer la nuit dehors.
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Mon retour en ville fut accueilli par les fanfares qui sortaient d’une maison enfumée où se préparait un mariage. Je suis ensuite partie me réchauffer dans un restaurant où deux françaises m’ont accueillie à leur table. Le plat de spaghetti a tardé à venir mais la discussion était agréable. Après une nouvelle tentative d’Internet, vite avortée pour cause de connexion impossible, je suis retournée dans mes fraîches pénates pour rêver aux surprises du lendemain.
Puis je suis repartie vers le centre, croisant des écoliers en uniforme sur mon passage, et des charognards tentant de récupérer une maigre pitance dans les ordures étalées partout. Le vent souffle fort et rien n’arrête les ordures volantes que les buissons épineux, qui se garnissent ainsi de fleurs décolorées et malodorantes.
J’ai ensuite passé quelques temps sur un ordinateur à l’accès Internet plus que lent, avant de manger rapidement et de retourner marcher, vers les montagnes cette fois ci. Sur l’altiplano les distances ne sont pas perçues de la même façon, j’ai eu beau marcher plusieurs heures, les montagnes que je visais ne se rapprochaient pas.
J’ai ensuite passé quelques temps sur un ordinateur à l’accès Internet plus que lent, avant de manger rapidement et de retourner marcher, vers les montagnes cette fois ci. Sur l’altiplano les distances ne sont pas perçues de la même façon, j’ai eu beau marcher plusieurs heures, les montagnes que je visais ne se rapprochaient pas.
Mon retour en ville fut accueilli par les fanfares qui sortaient d’une maison enfumée où se préparait un mariage. Je suis ensuite partie me réchauffer dans un restaurant où deux françaises m’ont accueillie à leur table. Le plat de spaghetti a tardé à venir mais la discussion était agréable. Après une nouvelle tentative d’Internet, vite avortée pour cause de connexion impossible, je suis retournée dans mes fraîches pénates pour rêver aux surprises du lendemain.
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