L’arrivée dans le célèbre parc Torres del Paine se fit sous la pluie et le vent et fut un peu déconcertante. Après avoir payé l’entrée du parc et pris un bus pour le camp de base et le début du sentier, nous nous sommes retrouvés sous la pluie, sans trop savoir où aller. En suivant les autres campeurs et en me concertant avec un couple d’australiens sympathiques, j’ai réussi à trouver le camping et un emplacement un peu abrité et sans crottin de cheval. Il y avait effectivement des chevaux en liberté, qui se baladaient dans l’aire de camping et pataugeaient dans le torrent qui apportait des glaciers l’eau potable.
Richard l’australien a tenté d’allumer un feu, sous la pluie et contre le vent, et grâce à l’aide de mon réchaud à gaz, y est parvenu. Ce n’était pas gagné d’avance mais grâce à ses efforts, sa patience et sa détermination ce fut possible et très agréable. Nous avons partagé ce foyer pour notre première soirée de camping et d’aventure et il fut frugal mais chaleureux. Des voisins argentins, qui finissaient le tour du parc nous ont même rejoint.
Avant ce dîner, nous avions eu droit à une accalmie et même à un arc en ciel qui, dans ce cadre magnifique, m’a rapellé ce beau poème de William Wordsworth.
My heart leaps up when I behold
A rainbow in the sky :
So was it when my life began ;
So is it now I am a man ;
So be it when I shall grow old ;
Or let me die !
The Child is Father of the Man ;
I could wish my days to be
So was it when my life began ;
So is it now I am a man ;
So be it when I shall grow old ;
Or let me die !
The Child is Father of the Man ;
I could wish my days to be
Bound each to each by natural piety.
Après une nuit de sommeil perturbée par le froid, je suis partie à 9 h 30 pour la vallée des Torres en laissant ma tente sur place, pensant dormir au même endroit la nuit suivante.
La montée se fit tranquillement, sous un soleil radieux, avec peu de vent et au milieu de paysages extraordinaires, d’un autre monde, ou du bout de celui-ci.
La dernière ascension avant le panorama sur les tours s’apparentait à de l’escalade puisqu’il fallut grimper un amas de rochers jusqu’au point de vue sur les tours et le lac à leurs pieds, époustouflant. Malgré cette vue je n'ai pu m’arrêter au milieu de la foule et je suis montée un peu plus haut. Sur la crête soufflait un vent voleur de chapeau, mais on pouvait voir d’un côté la plaine s'étendre vers le sud, d’un autre les tours de pierres se dresser au milieu des nuages et encore ailleurs les glaciers reposer au fond de la vallée.
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Après cela, plutôt que de continuer dans la même vallée, j'ai décidé de changer mes plans et de redescendre rapidement pour récupérer mes affaires et continuer mon chemin vers la vallée suivante. Au refuge où je me suis arrêtée pour acheter un sandwich, j'ai rencontré un jeune chilien, Javier, qui revenait d’une nuit passée dans une vallée cachée du parc et qui travaillait sur place. Nous avons bien discuté en redescendant et il m'a aidée à faire mon paquetage. Puis j'ai de nouveau repris la route, avec ma mochilla pesant sur mon dos, vers le camping de Los Cuernos. Le chemin état relativement plat et tranquille et j'ai donc réussi à le parcourir en quatre heures comme indiqué sur la carte.
Après cela, plutôt que de continuer dans la même vallée, j'ai décidé de changer mes plans et de redescendre rapidement pour récupérer mes affaires et continuer mon chemin vers la vallée suivante. Au refuge où je me suis arrêtée pour acheter un sandwich, j'ai rencontré un jeune chilien, Javier, qui revenait d’une nuit passée dans une vallée cachée du parc et qui travaillait sur place. Nous avons bien discuté en redescendant et il m'a aidée à faire mon paquetage. Puis j'ai de nouveau repris la route, avec ma mochilla pesant sur mon dos, vers le camping de Los Cuernos. Le chemin état relativement plat et tranquille et j'ai donc réussi à le parcourir en quatre heures comme indiqué sur la carte.
Je me suis rendue compte que j'aurais quand même pu me faire une petite frayeur quand, peu avant le coucher du soleil, il a fallu se déchausser pour traverser un torrent assez vigoureux. La traversée, pieds nus, dans l’eau glacière, avec quinze kilos sur le dos, seule au milieu de la montagne, au crépuscule, était une expérience totalement nouvelle pour moi. Tout s’est finalement bien passé, si on ne prend pas en compte le trempage de pantalon et je suis arrivée à bon port à 21h 30, après une grosse journée de marche, riche en émotions et en beautés.
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Je me suis offert un petit apéro et une douche chaude dans le refuge, avant d’aller me cuisiner une casserole de riz sous la lumière de la Lune et de m’endormir dans ma tente, fraîchement dressée sous les arbres, au bord du torrent qui grondait avant de se jeter dans le lac au nom et à la pureté tout suédois.
Je me suis offert un petit apéro et une douche chaude dans le refuge, avant d’aller me cuisiner une casserole de riz sous la lumière de la Lune et de m’endormir dans ma tente, fraîchement dressée sous les arbres, au bord du torrent qui grondait avant de se jeter dans le lac au nom et à la pureté tout suédois.
2 commentaires:
Un petit apéro !? Tu bois de l'alcool en rando !!!!! C'est maaaal!!
Comment ça se fait que y'ait des Suédois en Patagonie???? Enfin comme toujours, c'est super super super beau!
Non c'est pas mal, une petite bière après 12 heures de marche, j'avais bien mérité. En plus c'était une bière made in Patagnonia.
POur les suédois je sais pas, c'est tellement beau que ça attire tout le monde.
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