dimanche 31 août 2008

Chapitre 2 – La traversée du désert

Après une bonne nuit dans un des confortables bus chiliens, je me suis réveillée au lever du soleil peu avant la ville d’Antofagasta à 1361 kilomètres de Santiago. La ville, étalée au bord de l’océan paraissait agréable, mais je n’y suis restée que le temps de l’escale au terminal de bus, soit un bon quart d’heure. J’avais en effet prévu de continuer vers l’intérieur du pays et de traverser le désert pour aller visiter la mine de cuivre de Chuquicamata.

Dix sept heures après mon départ de La Serena, l’hiver avait disparu et je suis descendue du bus sous le soleil de Calama. Après avoir tenté d’organiser la suite de mon parcours, je me suis dirigée vers le centre ville où j’ai attendu les bus pour la fameuse mine. Rien ne venait et après m’être renseignée auprès d’un grand père pas très bien informé, j’ai finalement opté pour l’office du tourisme. Là bas j’ai appris que la compagnie avait décidé de fermer la mine aux visiteurs pendant cette période et qu’il n’y avait donc aucun moyen de s’en approcher.

Comme Calama est une ville minière sans grand intérêt, j’ai changé mes plans et pris le prochain bus pour Iquique, quelques heures plus au Nord. Ce bus m’a quand même offert quelques attractions puisqu’il est passé à proximité de la mine. Rien que les tas de gravas accumulés aux abords étaient impressionnant à voir. Ensuite, nous avons fait une petite pause dans le dernier village où l’on exploite encore le salpêtre, l’engrais naturel qui fit la richesse du Chili à la fin du 19ème siècle.
Puis, j’ai profité du coucher du soleil sur une forêt de pylônes éléctriques avant de prendre un peu de repos sous la nuit étoilée.
Arrivée à 23 heures à Iquique, 1853 kilomètres au nord de Santiago, j’ai trouvé une petite chambre dans un hostal de cette jolie ville portuaire et je me suis couchée, fatiguée par cette journée de traversée du désert.

vendredi 29 août 2008

Chapitre 1 - Départ serein

Pour commencer ce voyage j’ai choisi La Serena, où j’étais déjà passée en mars comme vous le savez. Cette fois là, je n’avais pas vu les dauphins et j’y suis donc retournée pour leur rendre visite.
Après la remise de mon rapport de stage pour impression et un dernier adieu à mes collègues et à Leo, je suis montée dans le bus le 30 juin à 23h40, pour une petite nuit de six heures sur la route.

A l’arrivée, j’ai commencé par chercher un endroit où passer la prochaine nuit, avant de faire le tour des agences qui organisent les excursions vers l’Isla Damas où l’on peut observer les dauphins. Tous les tours étaient déjà partis alors j’ai cherché des moyens de m’y rendre seule. C’était impossible donc j’ai réservé dans une agence pour le lendemain et pris un taxi collectif pour Coquimbo, la ville voisine.

Cette ville portuaire est dominée par une immense croix de béton très moche, mais comme je n’avais rien à faire, j’y suis montée pour admirer le paysage. Ce dernier était envahi par la brume et l’ambiance était un peu triste. C’était bien l’hiver.


Pour rester dans le monothéisme, je me suis ensuite dirigée vers la toute nouvelle mosquée, construite aux frais du roi du Maroc, pour le plus grand plaisir des sept musulmans de la ville et surtout des touristes.


Toute cette ferveur m’ayant mis en appétit, je me suis offert un pastel de jaiva, ou gâteau de crabe avant de repartir pour La Serena. Là bas, je me suis dirigée naturellement vers l’océan pour y tremper mes pieds et regarder les vagues sous le soleil qui s’était dégagé entre temps.
Puis alors que je dinais tranquillement d’une empanada dans le centre ville, l’agence m’a appelée pour annuler ma réservation en prétextant qu’il n’y avait pas de bateaux disponibles. Comme je trouvais cela douteux, je suis passée par une autre agence avant d’aller récupérer mes sous. Dans celle-ci il n’y avait aucun problème et j’ai donc fait une autre réservation pour le lendemain.

J’en ai aussi profité pour m’inscrire à un tour astronomique dans la vallée voisine. Cette région bénéficie d’un des ciels les plus clairs au monde, c’est pourquoi de nombreux observatoires s’y sont installés, dont certains proposent des visites aux touristes. Le ciel chilien est vraiment exceptionnel, quatre mille étoiles brillent au dessus de nos yeux, les bras de la Voie Lactée nous entourent, les planètes exhibent leurs anneaux et l’ont se sent infiniment petit devant tant de grandeur et de merveilles.
Un petit verre de pisco dans le bus du retour nous a aidé à calmer nos esprits, perturbés par toutes les questions que ces vues et les explications des astronomes font germer.

Le lendemain, j’ai retrouvé une allemande sympa rencontrée la veille et le bus est parti vers le Nord, à travers le brouillard caractéristique des matinées de la région. Quelques vallées et un bout de désert peuplé de vicuñas plus loin, nous sommes arrivés dans le parc où nous attendaient les bateaux pour l’Isla Damas.

En chemin nous avons vu des manchots, des oiseaux, des lions de mer et surtout des dauphins qui jouaient avec notre bateau.

J’aurais bien plongé avec eux, mais c’était l’hiver et surtout je n’avais pas le droit. Ensuite nous avons débarqué sur cette jolie petite île, d’où l’on peut voir la Cordillère des Andes par beau temps. Nous nous sommes baladés, avons discutés, et sommes repartis pour manger un délicieux poisson frais dans un village sur la route du retour.


A La Serena, j’ai dis au revoir à mes amis d’un jour et suis partie vers le terminal de bus pour une nouvelle nuit sur la route, vers le Grand Nord.

jeudi 28 août 2008

Solène le long de la Cordillère - Prologue

Je suis rentrée de Santiago il y a plus de deux semaines maintenant et je suis presque installée à Toulouse. Il ne me reste donc plus qu’à vous raconter mon dernier voyage.

Je vais présenter ce récit comme le premier, sous forme de chapitres regroupés sous le même titre que ce message.
Je me suis attachée profondément à la Cordillère des Andes, l’immense et si je m’en suis éloignée à la fin de mon périple c’était pour mieux la retrouver à la faveur d’un coucher de soleil magique.

Ce furent trente et un jour d’un voyage mémorable, dont je souhaite partager le souvenir avec vous.

Disfrutalo !

vendredi 1 août 2008

Un week end croate.

Je suis de retour des Marche. Et comme j’ai pris 0 photo, pour me faire pardonner, je vais mettre des petites news du mois de juin…

C’était donc fin mai, après un mois de traversée du désert j’ai finalement réussi à me faire violence et à me bouger un peu !! J’avais besoin de prendre l’air, de quitter Trieste, et donc j’ai même décidé de quitter l’Italie au passage. En route pour Pula, ville croate (enfin plutôt italienne à l’origine, mais l’Italie a eu la mauvaise idée de perdre la Seconde Guerre mondiale donc c’est devenu yougoslave et les Italiens sont partis, et se sont installés du côté de Trieste par exemple). Bref, en route pour l’aventure !

Arrivée à la gare routière, il faut que je réussisse à rejoindre l’auberge de jeunesse. Le truc sympa c’est que les bus passent toutes les demi-heures mais sans horaires fixes donc en arrivant on sait qu’on attend au pire une demi-heure. Il fait super beau, super chaud et déjà on respire mieux !

Mais première épreuve !! Pula est pas une ville gigantesque et elle est un peu au milieu de la campagne (au bord de la mer aussi), et l’auberge de jeunesse est quand même super bien cachée, le seul indice étant qu’elle est au bord de la mer. Une fois descendue du bus ma stratégie était donc la suivante, on descend au bord de l’eau et advienne que pourra. Stratégie intéressante à condition de trouver un chemin qui descende au bord de l’eau. C’est alors que je remarque un Américain qui avait pris le bus depuis Trieste (et qui au passage c’était fait insulter par le chauffeur parce qu’il ne comprenait rien du style « ah ces étrangers », du coup j’ai trop rien dit…) et qui avait l’air de savoir où il allait. Je commence donc par le suivre discrètement puis voyant une rue sur ma gauche qui descend, je tergiverse une demi-seconde (ce qui en soit est rien quand on me connaît) je prends la rue, abandonnant mon guide de fortune. Hélas la rue est un cul-de-sac et au moment de faire demi-tour, qui vois-je derrière moi ? Le Père Noël !!! Bon ok, l’Américain… Pour le coup on discute un instant et on repart en errance ensemble. Au bout d’un moment j’en ai marre, j’arrête quelqu’un dans la rue et avec un mélange d’anglais/polonais et papier, on finit par se faire indiquer le chemin. On a encore un peu lutté mais je vais pas tout faire dans le détail sinon vous aller en avoir marre.

Bref, on finit par trouver l’auberge qui est effectivement au bord de la mer et qui a sa propre petite plage de galets. Ni une ni deux je dépose mes affaires et je vais faire plouf. Moment de pur bonheur pour quelqu’un qui vit au bord de la mer depuis 3 mois et qui a jamais mis les pieds dans l’eau. Et puis l’Adriatique, niveau température, c’est pas l’Atlantique, on y entre comme dans son bain ! Le reste de la soirée fut consacré à faire des courses pour le diner et à bouquiner au bord de l’eau avant d’entamer une journée de visite le lendemain.

Et effectivement, après un petit déjeuner au bord de l’eau, c’est parti à la découverte de Pula. C’est une ville avec de nombreux vestiges romains. Arrivée sur le forum

je peux apprécier le temple d’Auguste

et la mairie.


La ville est vraiment super mignonne avec la mer qui la borde qui est bleue bleue bleue et les cigales qui chantent. Des années lumières de Trieste !

Et puis je me rends AU monument de Pula, à savoir un amphithéâtre romain extrêmement bien conservé !



Ensuite petite visite du cloitre des Franciscains (où il y avait des Polonais, donc je les écoutais un peu de loin, amoureusement, aaaah du polonais !).


Et enfin j’atteins le haut de la ville, l’arsenal.

En redescendant je croise une énorme bestiole, genre une sauterelle transgénique et même que je hurle pas (il était important que je le précise, pour mon égo) et surtout je passe par un petit théâtre romain, très « bucolique ».


Puis je continue de me balader un peu dans la ville, au hasard des petites rues.

Le temps file, je rentre à l’auberge pour prendre un petit sandwich et je vais me balader un peu sur les rochers. Le soir j’hésite à rester une journée de plus sur place, pour faire une journée plage, mais l’arrivée massive de teenagers allemands me conforte dans l’idée qu’il faut rentrer à Trieste. Le dernier bus partant à 7h, je suis donc allée me coucher tôt (surtout que les bus pour aller à la gare routière passent toutes les demi-heures mais on ne sait pas quand, comme je vous l’ai expliqué plus haut).

C’est la fin de mon petit tour croate, ce fut bref mais apaisant. Si je me motive bien, je devrais aller à Zagreb et Ljubljana avant de partir, donc possiblement je mettrais quelques articles avant mon retour en France, le 11 août (préparer le champagne ! ).