samedi 25 octobre 2008

Chapitre 9 – Cachée dans la brume

Un taxi m’a emmenée jusqu’au terminal des bus locaux qui était bondé, bruyant et sale. J’ai obtenu un billet pour la petite ville de Santa Maria, dans la Vallée Sacrée. En attendant de partir, je me suis achetée une bouteille d’eau et des biscuits que je n’ai finalement pas réussi à manger pour cause de convalescence pas terminée. Enfin le bus est parti et je n’ai pas beaucoup dormi car il bougeait beaucoup et surtout je ne savais pas quand j’allais arriver, donc je préférais rester éveillée pour ne pas rater mon arrêt. Après cinq heures de voyage, le bus s’est arrêté, à deux heures du matin. Avant de descendre, je me préparais à avoir très froid, comme chaque nuit dans les Andes. Je fus donc très surprise en sentant l’air tiède et humide du lieu. Le bus est reparti. On entendait le bruit d’un torrent dans la nuit. La lune, à moitié cachée par les nuages, éclairait par moment une grande croix de bois plantée sur la place du village.

Un combi occupé par des jeunes touristes attendait de se remplir pour partir vers Santa Teresa. Une demi-heure plus tard, il fut rempli et démarra. Le trajet de plus de deux heures parut fort long, entassés que nous étions dans ce mini combi. Les phares éclairaient le chemin devant nous et le précipice qui le bordait. La nuit nous empêchait de voir le fond de ce ravin et ce n’était peut être pas plus mal.

Enfin nous sommes arrivés vers cinq heures du matin à notre destination, une centrale électrique perdue dans la forêt tropicale. Il ne restait plus qu’à parcourir les quelques kilomètres qui nous séparait du village d’Aguas Calientes. Le sentier était très bien balisé puisqu’il s’agissait en réalité de la ligne de chemin de fer. En plus, des brésiliens avaient loué les services d’un guide, qui avait des scrupules à me laisser seule derrière. Ma mochilla me ralentissait, le groupe était pressé, alors ils m’ont attendue jusqu’au lever du jour puis sont partis devant. Ce n’était pas facile de marcher de nuit sur le ballast et les traverses, sans avoir dormi, mais l’air sentait la forêt humide, il faisait bon, les oiseaux chantaient, une magnifique rivière coulait non loin et le soleil se levait dans la brume, alors tout allait bien.

A un moment le guide a levé le bras pour pointer vers ce que nous cherchions. J’ai levé la tête, tentant de l’apercevoir à travers la brume, mais tout était pareil, des pics anonymes, aux sommets embrumés, tous mystérieux.



J’ai continué mon chemin, suis montée sur le talus quand le train passait et après trois heures de marche, je suis finalement arrivée à Aguas Calientes où j’ai pu trouver une chambre et m’effondrer sur mon lit. Comme je n’avais pas vraiment été alimentée depuis plus de quarante huit heures, je suis quand même allée prendre un petit déjeuner avant de faire une bonne sieste de deux heures. Je me suis ensuite baladée dans le patelin, j’ai fait un tour au marché, une visite très intéressante du musée et je n’ai pas pu résister à l’envie de grimper en haut de la montagne sacrée située un peu à l’écart du village. Malheureusement, il allait bientôt faire nuit et un groupe de jeunes gringos bloquait le chemin, alors j’ai du renoncer à mon ascension.
Après un dîner rapide, je suis partie me coucher tôt, sans prêter attention aux répétitions des fêtes de la Virgen del Carmen. Il aurait fallut plus que des tambours et des trompettes à ma porte pour m’empêcher de dormir.

A quatre heures le lendemain, je partais pour une grande journée, armée de ma lampe de poche perçant la nuit péruvienne. Des brésiliens avaient décidé de partir à la même heure que moi, mais ces gros malins n’avaient pas de lampe. Je les ai donc éclairés pendant toute la montée et nous sommes arrivés à destination vers cinq heures et demie. Après une demi-heure d’attente les portes se sont ouvertes, le jour commençait à se lever. J’ai avancé un peu et au bout du sentier je l’ai vue, elle était là, cachée dans la brume. La légendaire cité des Incas, Machu Picchu.






2 commentaires:

Pauline a dit…

Tant de paysages magnifiques !!
Ca te manque pas trop à Toulouse ces grands espaces vides et à l'air frais ?! Bisous

Blog trotterz a dit…

Siiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.

Bisous à toi.