Je travaille dans un musée !

Je suis bien rentrée de mon périple dans le Sud du Chili que je vous raconterai prochainement ici même. Pas tout de suite parce qu'il y a beaucoup de choses à dire et de photos à trier. Je n'ai même pas encore eu le temps de toutes les regarder.

Rentrée le 28 février, j'ai profité d'un dernier week-end de vacances dans la campagne près de Santiago, avant de commencer mon stage le 3 mars.

Si je dis que je travaille dans un musée, ce n'est pas que j'ai changé de stage sur un coup de tête, je suis bien aux éditions LOM, mais en arrivant j'ai eu l'impression d'entrer dans un musée !

Les bureaux sont situés dans une grande bâtisse de trois étages, en pierre blanche, pourvue de deux petits balcons et de jolies fenêtres. Pour monter jusqu'à mon bureau on emprunte un vieil escalier en bois noir que l'on entendrait grincer si la musique classique ne se répandait pas dans toute la maison. Partout on peut admirer des oeuvres d'art, des sculptures, des tableaux, des photos... Le sol est en bois, le plafond aussi, les portes sont taillées et percées de vitraux. Et bien sûr, il y a des livres partout, rangés ou plutôt entassés, posés dans de grandes étagères qui remplissent les pièces.

Il fait frais dans cette vieille maison, les fenêtres sont ouvertes et pourtant on n'entend pas passer les voitures. C'est parce que ce musée-bureau est situé dans un musée-quartier. La rue Concha y Toro, où il se trouve constitue à elle seule un quartier à part. C'est une petite rue sinueuse, terminée par la Place de La Liberté de la Presse où coule paisiblement une fontaine, et où l'on peut profiter au soleil des cours de musique dispensés juste à côté. Les maisons sont vieilles mais jolies, le soleil brille au dessus des arbres, on y est bien.

Côté travail, pour l'instant c'est encore le stade découverte. J'observe, j'admire, je m'ennuie, je visite, je m'instruis. J'ai fait un peu de travail de stagiaire basique, tri de dossier, rangement des contrats, des trucs pas très excitants mais qui me font découvrir la vie de l'édition.

Un de ces jours j'irai travailler dans la librairie, où à la Bodega. C'est là que sont entreposés tous les livres avant d'être expédiés. Une vraie caverne aux trésors, que des livres neufs, gardé précieusement par Nelson, un bavard sympathique.

Mes collègues sont sympas, parlent trés vite et utilisent beaucoup de mots chiliens. Moi j'écoute, et j'apprend vite. Quand je n'ais pas de travail je n'ais qu'à tendre le bras pour pratiquer ma lecture du castillan.

Alors certes, je travaille 45 heures par semaine et je ne sais pas encore si je serais payée, mais je me plaît ici, je me plaît dans mon appart dont je vous reparlerai plus tard, j'aime cette ville et ce pays et je tâcherai de vous le faire découvrir pour que vous puissiez en profiter vous aussi.

12 regards de LOM

le mot du jour : barrio = quartier