mardi 2 septembre 2008

Chapitre 3 – Histoire et culture

Ma première journée à Iquique fut mise à profit pour l’organisation de la suite de mon voyage, avec réservation d’un tour de la région pour le lendemain et recherche de bus pour la Bolivie tout en visitant la ville.





Le lendemain matin je suis montée dans un bus rempli de chiliens pour aller visiter les alentours d’Iquique. La première partie du voyage ne fut certainement pas la plus facile pour le bus puisqu’il fallut grimper au sommet de l’immense dune qui surplombe la ville.

De là nous avons traversé El Alto, la grande banlieue où n’arrivent que des catastrophes d’après le guide, avant d’arriver à notre première destination. Les ruines de la salitrera Santa Laura sont classées au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2005. Ce statut leur vient de leur importance historique, puisque c’est là qu’était produit l’engrais et la poudre à canon très demandés au début du dernier siècle. Cette richesse minérale issue des terres du grand nord fut en partie responsable de la guerre du Pacifique entre le Chili et le Pérou et la Bolivie.




Nous avons ensuite traversé la route pour visiter les corons locaux, ces villes sorties du désert par et pour les ouvriers salitreros. Cinéma, piscine, église, épicerie, rien ne manquait… si ce n’est la liberté.

Après cette visite très intéressante, nous somme passés par un désert salé pour poursuivre notre remontée de l’Histoire. Au bout de la route, se dressait des collines de pierre, parsemées de dessins gigantesques, des géoglyphes. Certains représentent des poissons, d’autres des lamas, ou encore des enfants, des champs ou des points d’eau.



Puis après un repas pas mauvais mais rapide, nous avons eu droit à une surprise : la visite d’un lycée agricole d’un genre bien particulier. Ce lycée se trouve dans une oasis dont le climat particulier est propice à d’extraordinaires productions. Les orangers portent des fruits et des fleurs en même temps, la luzerne est récoltée douze fois par ans et tout y pousse bien plus vite. Ils ont même un tracteur chinois, c’est dire s’ils sont bizarres !



La journée s’est finie par une baignade dans des eaux thermales, réputées pour leurs propriétés curatives. La plupart des femmes se frottaient le visage avec la terre des abords comme pour un masque de beauté. Le cadre aurait pu être agréable, s’il n’avait été bétonné pour accueillir les curistes. J’ai pataugé tranquillement, sous le soleil couchant avant de remonter vers le bus pour un petit pèlerinage vers le site religieux le plus important du Chili, La Tirana.


Après cette grosse journée, nous sommes arrivés à temps à Iquique pour me déposer au Mercado Central, où je devais prendre mon bus pour Arica, ayant abandonné l’idée bolivienne. Il était confortable ce bus économique, mais très froid. Je suis arrivée à deux heures du matin dans la ville la plus septentrionale du Chili à quelques kilomètres du Pérou et 2062 de Santiago. J’ai trouvé un hostal en face du terminal et me suis endormie rapidement, sans même voir l’océan.

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