Les préparatifs pour la Russie

1ère partie : Partira ? Partira pas ?

Après m’avoir posé cette question un certain nombre de fois, j’ai enfin obtenu mon visa pour la Russie et je peux donc partir en toute légalité.
Je pars donc dans quatre jours et je vais commencer ma participation sur ce blog en racontant l’aventure des formalités pour un séjour « long » en Russie.

Une fois le stage obtenu ainsi que mon année (youhou j’ai eu mon année) j’ai entrepris les démarches. Le site du ministère des affaires étrangères français met tout de suite dans l’ambiance : « tout ressortissant étranger identifié comme non russe peut être victime de comportements xénophobes ». Mais ça ne m’inquiète pas car, j’ai l’intention de devenir bilingue donc personne ne saura me reconnaîtra comme non russe. J’ai par la suite appris que pour obtenir un visa il me fallait une invitation, une assurance reconnue par la Russie, un test du HIV négatif et bien sur un beau passeport tout neuf. Après être passée à la mairie de Guignicourt me voilà donc face à un bel infirmier prêt à planter mon bras d’une jolie petite anguille pompeuse de sang. Quelques jours plus tard j’apprends avec satisfaction que je suis négative. Je peux donc aller en Russie et plus si affinités…

Le passeport arrive peu de temps après et le plus difficile reste à faire. En effet, la Russie ne reconnaît que certaines assurances qu’il semble bien difficile d’obtenir. Mais le plus gros problème reste l’invitation. Les gens de chez John Deere sont censés s’occuper de me la fournir. Je dis bien censés car à part se renvoyer la balle entre eux ils ne font pas grand-chose. Il fallu attendre l’intervention de mon illustre père, Chevalier de l’Ordre du Mérite Agricole, (et oui ça en jette, je suis fière alors je frime un peu) pour qu’ils se bougent un peu. Et comme ils s’y sont pris tard et que en plus les services de l’immigration russes sont en pleine réforme je ne peux obtenir une invitation que pour trois mois (grrrrr). Je pourrais donc partir mais j’espère maintenant pouvoir renouveler mon visa une fois sur place. Je n’ais pas fait Sciences po pour ça mais je vais sûrement devoir apprendre la diplomatie quand même et certains diraient que ce n’est pas mon truc…

Tout cela a pris deux mois et pour conclure cet épisode je suis allée deux fois à Paris en une semaine (vive le TGV !) pour déposer mon dossier au consulat (3/4 d’heure) et récupérer mon visa (5 minutes). Une fois arrivée au consulat, grand bâtiment de type soviétique en béton moche sans fenêtre je me suis dit que j’étais vraiment folle. L’ambiance n’y était pas vraiment folle pour le coup et je ne me sentais pas trop à l’aise aux milieux de ces gens qui parlent une langue que je ne connais pas. Le meilleur moment fut quand même quand un jeune homme derrière moi dit à sa copine que « c’est difficile d’être une femme en Russie, surtout quand tu ne parles pas russe, les gens ne te répondent même pas quand tu leur parles ». Gloups.
Bref, j’ai donné mon papier qui certifie que je suis invité par le gouvernement de Moscou, s’il vous plaît ! et je me suis empressée de passer les grilles. J’ai ensuite remonté l’avenue Foch et un bout des Champs et je suis bien obligée d’avouer maintenant que Paris, ouais c’est pas trop mal foutu comme ville. J’ai ensuite fait un petit détour par le consulado general de Chile, autre périple que je raconterai en temps voulu. Après être revenue chercher mon visa le vendredi j’ai poussé un énorme soupir de soulagement et je n’ai pas décrisper de mon sac de toute la journée, le premier qui y touchait risquait de perdre les dents et éventuellement d’autres attributs. Il n’y a pas eu d’incident et je suis rentrée chez moi saine et sauve après une journée fort sympathique (Spider Pig, Spider Pig !)

2ème partie : Accueil

Cette deuxième partie promet d’être plus courte et plus positive.La question de l’appartement a été assez simple grâce à mon oncle (qui à ma connaissance n’est pas chevalier mais a quand même des relations et pas des moindres). Il m’a donné le numéro d’un ami russe. Celui-ci s’est chargé de me trouver un appart près du boulot et c’est bien sympathique. Voilà un premier aperçu de celui-ci (l’appart, pas l’ami russe).

Le billet d’avion pas trop cher grâce à http://www.boursedesvols.com/ me permettra de visiter l’aéroport de Milan. C’est une bonne chose car je ne suis jamais allée en Italie. Je pars de Paris à 7h45, soit à 4h00 de Guignicourt pour arriver à 16h05 à l’aéroport de Moscou dont je vous épargnerai le nom. Et là, mon futur maître de stage, boss et collègue (“because in the marketing team we are all part of the team”) devrais me retrouver pour me mener dans mon nouveau chez moi dans une voiture avec chauffeur. Vive l’Amérique ! Oui l’Amérique car je vais travailler chez John Deere, grande marque nord américaine de machines agricoles dans l’équipe marketing comme les bilingues l’auront compris. Voici mes futurs bureaux :
Mike, mon Boss c’est aussi proposé de me faire visiter Moscou pendant le week end. Il est super sympa et je suis déjà pressée de découvrir la ville en sa compagnie et de faire de belles photos avec mon appareil rose.

Voilà pour les premières nouvelles. J’espère la suite plus exotique.
Merci de m’avoir lue jusqu’au bout et à bientôt pour de nouvelles aventures encore plus chocolatées comme dirait mon petit frère le chinois.

Пака / Salut