vendredi 18 avril 2008

Chapitre 1 - La Maculée Concepción

Départ le mardi 5 février au matin pour le Sud du Chili et trois semaines de découvertes. Mon bus est réservé pour 10 h 30, vers la ville de Concepción à 519 kilomètres au Sud de Santiago.
J’ai donc pris le métro pour le terminal de bus et c’est là que j’ai fait ma première erreur du voyage. Je suis descendue une station trop tôt et je ne trouvais donc pas le terminal de bus. J’ai décidé de continuer à pied pour le chercher et j’ai marché pendant une demi heure. C’est aussi à ce moment là que je me suis rendue compte que mon petit sac à dos était troué. Heureusement, j’avais pris de l’avance et je n’ai rien perdu. Je suis donc arrivée pile à l’heure devant mon bus avec mon sac à dos, mon passeport, mon appareil photo et le Petit Futé. Rien ne manquait.

Six heures plus tard, après un voyage hautement philosophique et théologique grâce à mon voisin dont je ne comprenais pas un quart des phrases, j’arrivais à un des terminaux de bus de Concepción. Celui qui n’était pas indiqué sur mon guide évidemment. Je suis donc sortie avec toutes mes affaires et ai demandé quel bus il fallait prendre pour le centre à une mère de famille, qui m’a répondu un truc qui signifiait qu’elle n’en avait rien à faire de mes problèmes. Finalement j’ai pris le premier qui passait et je suis bien arrivée sur la Plaza de Armas, ainsi que se nomment toutes les places centrales au Chili. J’ai trouvé mon logement dans une grande maison aussi ancienne que défraîchie, mais qui a du être élégante à une époque et posé mon sac dans une chambre préparée dans un semblant de grenier.



J’ai ensuite visité le centre ville, en cherchant les œuvres murales censées décorer les murs de Concepción, sans parvenir à les trouver. J’ai aussi cherché les terminaux de bus indiqués sur mon plan, mais ne les ai pas trouvé non plus. Je savais bien qu’il me fallait un peu de temps pour m’habituer à la configuration des villes chiliennes, mais quand même là c’était étrange. J’ai cependant réussi à trouver un hôtel de luxe et des boutiques qui me font penser à deux colocs et à une semi anglaise.

Ne sachant que faire, je me suis dirigée vers le cerro de la ville, dans l’espoir de voir la mer, proche mais inaccessible.

Il était tard, mais je ne voulais pas rebrousser chemin, pour profiter du coucher du soleil et voir ce qu’il y avait un peu plus haut. Finalement je me suis retrouvée au milieu d’un élevage de chèvres gardé par des chiens énervés mais attachés. J’ai traversé rapidement, pas rassurée et descendu le cerro. Je ne voyais plus la ville et je commençais à me demander où j’allais me retrouver. Finalement je suis arrivée au bout du chemin où un vieux gardien m’a interpellé pour me demander ce que je faisais là toute seule le soir. Il a insisté sur le fait que je ne devais pas rester là, mais ne s’arrêtait pas de parler pour me laisser partir et trouver un taxi pour rentrer en ville. J’ai finalement réussi à m’arracher à son discours moralisateur mais stérile pour redescendre dans le village et attraper un collectivo, qui m’a ramenée vers le centre de Concepción. La soirée fut donc un peu agitée et je suis rentrée me coucher dans ma petite chambre, pour me reposer avant de nouvelles aventures.

La nuit fut un peu écourtée par les cris de mouettes sous mes fenêtres, mais le lendemain j’ai continué à chercher les muraux soit disant magnifiques, mais surtout fantomatiques. J’ai tenté un passage au musée d’Histoire mais il était fermé alors j’ai traversé la ville pour réserver mon bus pour ma prochaine destination, Tirua. De retour en centre ville j’ai tout de même réussi à trouver deux muraux-mosaïques et un bougainvillier magnifique avant de prendre mon bus pour aller un peu plus vers le Sud.






Concepción reste donc pour moi une ville assez moche et sale, mais je me dis que c’est parce que je n’ai pas su trouver ses beautés. C’est quand même ce que j’ai vu de moins bien dans mon voyage, ainsi c’était une bonne chose, car le meilleur m’attendait encore.

2 commentaires:

Hélène a dit…

Et nous aussi le meilleur de ton récit nous attend alors! Merci pr la ptite photo de la Varsovienne, la Pologne dans mon coeur!!! Je vais vous gaver en rentrant, nananananananèèèèreuuuuh!!! Je veux pas en rajouter sur le garde relou, mais je suis contente que t'aies pas eu de problèmes dans ta conquête du cerro... Cuidado! La suite, la suite!!

PS: si je veux faire le récit de mon escapade centre-européenne, je peux la faire en croisée de la tienne ou tu préfères finir d'abord?

PPS: C'est quoi que tu voulais me dire?

Solène a dit…

PAs de problème,raconte, raconte, je suis pas près d'avoir fini alors te dérange pas pour moi.