vendredi 6 juin 2008

Chapitre 16 – Écologie et économie

Levée tôt après ma dernière nuit sauvage, j’ai rangé ma tente et mon linge lavé dans le torrent et pris le départ sous la pluie. Elle n’était pas trop forte et les arbres couvraient un peu le chemin donc ce n’était pas trop désagréable. Sur le chemin du retour vers le lac Pehoe, je me suis arrêtée au camping Grey pour acheter un paquet de biscuit voué à faire office de petit déjeuner et de déjeuner, accompagné d’un bout de pain sec et d’une barre céréale. Au moment de faire mes courses j’avais oublié qu’il faut manger trois fois par jour et surtout je pensais pouvoir trouver du ravitaillement en chemin.


Ce train de vie frugal, ne m’a cependant pas gênée pour profiter des beautés du chemin du retour, différentes de l’aller puisque sous un climat un peu pluvieux et très venteux. Les rafales de vent m’empêchaient de m’arrêter trop longtemps pour contempler le lac gris et son glacier.
J’ai aimé ce vent, il m’a tenu éveillée, il m’a fait sentir la Patagonie dans ce parc qui jouit d’un micro climat et il m’a fait avancer, pour ne pas que je rate mon bus.



Je suis finalement arrivée avec beaucoup d’avance sur l’horaire du bateau qui traverse le lac pour rejoindre l'arrêt de bus ; alors je me suis installée au bord de ce lac, aux couleurs magnifiques, pour recoudre mon sac, entre les averses.


Puis j'ai eu le plaisir de me rendre compte que j’étais revenue à la civilisation en apprenant le prix élevé du transfert en bateau. Je me suis donc mise en quête d’une alternative qui s’est révélée bien plus intéressante : cinq heures de marche à travers la plaine pour rejoindre l’administration d’où partent les bus. Malheureusement je n’avais pas cinq heures devant moi et même en marchant vite, je n’avais aucune idée de l’heure à laquelle j’arriverai. J’ai donc joué la carte de la sécurité, mais ai avancé un peu sur ce sentier, par curiosité, pour voir ce qu’il y avait derrière la côte. Bien m’en a pris : il y avait une jolie lagune, une vue magnifique sur le lac et la tranquillité à l’écart du tourisme.


Après une petite pause, sans soleil, je suis retournée pour m’embarquer sur le bateau. La traversée d’une demi heure nous a permis de revoir les glaciers du parc, pour mon plus grand plaisir. Puis depuis le bus, nous avions une vue sur tout le W, ce circuit du parc que je venais d’emprunter, même si pour mon cas, il ressemblait plutôt à un Lu, vue mon extension d’une journée.


Arrivée le soir à Puerto Natales, j’ai pu apprécié de nouveau la civilisation en payant six jours de location d’équipement au lieu des cinq nuits indiquées au départ.
Ensuite j’ai trouvé un lit dans un dortoir emcombré, une douche chaude, une pizza géante et le sommeil, profond, décoré des belles images des vingt derniers jours.

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