Fin de Semana Santa

Au Chili, c’est le Vendredi Saint qui est férié, pour se recueillir et non le lundi qui chez nous sert à se remettre de l’abondance de chocolats.

Mais à vrai dire, comme nous ne sommes pas très saintes, nous en avons profité pour voyager, vers le nord et la ville de La Serena, à 474 kilomètres de Santiago.

Après avoir récupéré Lison qui venait de passer la nuit dans le bus, nous sommes montées dans un autre, elle, Sophie, Jennifer et moi. Pendant les six heures de voyages nous avons eu la chance de voir deux fois Les vacances de Mr Bean et Shreck 3, je vous laisse deviner lequel m’a le plus plu.

Arrivées en début d’après midi nous nous sommes baladées dans la ville plutôt morte en raison du jour férié. En bonnes impies que nous sommes, nous avons mangé des churrascos, les hamburgers chiliens, sans comprendre pourquoi tout le monde nous regardait bizarrement. Puis nous avons rejoint la plage immense de La Serena, en passant par une avenue qui paraissait sans fin. Là nous avons mis les pieds dans l’eau, puis, une fois mon pantalon trempé parce que j’étais allée un peu loin, j’ai décidé de l’enlever pour mettre mon maillot. L’eau étant froide, je n’ai mis que le bas et suis aller profiter des vagues. Bien sûr, je suis allée trop loin, et une fois ma chemise trempée, je suis retournée mettre l’autre moitié du maillot, et à moi les vagues. Je me suis bien défoulée avec l’océan, c’était super bacan !

Après une bonne douche, nous sommes allées manger une parrillada, fidèle à notre Sacrilège du vendredi Saint. La parrillada est un mélange de différentes viandes cuitent ensembles dans l’huile, sur un petit brasero (ou quelque chose de semblable). C’était fort bon d’ailleurs.

Le lendemain, nous avons pris un bus direction Pisco Elqui, un petit village au bout de la Valle del Elqui, capitale du Pisco, la boisson chilienne. Des paysages superbes, un lac d’un bleu profond et ces contrastes entre la montagne sèche comme des dunes et la vallée irriguée, peuplée de vergers et de vignes, vignes qui servent à la production du Pisco.

Le village est bien mignon et nous y avons rencontré un cordonnier dans son atelier qui sentait bon le cuir.

Hop ! Une petite goutte de Pisco pour la route

Ma main marquée du sceau du Pisco

Puis nous sommes redescendues en nous arrêtant dans le village où est née Gabriela Mistral, la première Prix Nobel de littérature du Chili.Nous avons terminé notre journée par une visite d’une distillerie de Pisco, très industrielle, pas du tout agréable et très radine sur la dégustation.

Le dimanche, c’était Pâques alors, même si on ne respecte pas le Vendredi Saint, on devait respecter la tradition des œufs de Pâques. J’aurais bien voulu les chercher dans le jardin de mes grands parents, en compagnie de mes cousins, mais à défaut, j’ai acheté quatre Kinder Surprise que j’ai cachés sous mon chapeau, dans ma poche et dans ma main pour que mes amies les cherchent. Et douées comme elles sont, elles les ont vite trouvés. Après ce petit intermède nous sommes montés dans le bus direction Ovalle et la Valle del Encanto, où l’on peut trouver des pierres gravées par

a) des Indiens

b) des extraterrestres

c) des amoureux un peu spéciaux

d) nppv

On a bien rigolé dans ces ruines et Sophie a même pris un bain dans une baignoire en pierre.

Puis nous avons fait du stop pour retourner en ville et un gentil couple nous a offert le gîte et le couvert dans sa camionnette.

Sur la place d'Ovalle, c'est le Nord et la couche d'ozone est mince !

Puis ce fut l’heure du retour à Santiago et de deux autres films de grande qualité, à savoir Transformers et Tomb Raider. Avec les bouchons du retour de week end prolongé Lison a failli louper son bus de retour pour Temuco, mais non, nous avons pu la renvoyer dans ses pénates, avant de nous en retourner vers les nôtres après ce bon week end.

Encore merci à Lison et Sophie, cette agence est vraiment la meilleure et en plus elle fournit de belles photos !