Nous nous étions donnée rendez vous le vendredi soir au terminal de bus et bien que j’ai quitté le boulot plus tôt que d’habitude, j’ai failli louper le bus à cause de la cohue du métro.
Finalement nous sommes montées dedans et bien arrivées à Talca, où après avoir traversé des quartiers pas très accueillants nous avons trouvé notre hôtel.
Le lendemain nous nous sommes levées tôt pour attraper le bus de 7 h 15 qui nous a menées à l’entrée du parc, en fendant la brume matinale.
Après un peu de marche et un passage par le bureau de la Conaf, pour payer l’entrée et récupérer une carte, la randonnée a vraiment commencée.
Nous avions lu que l’automne était la meilleure période pour visiter ce parc et ce fut réellement magnifique. Des couleurs à couper le souffle et un soleil brillant pour nous réchauffer. Un soleil tellement puissant que mon appareil photo en a été ébloui.
Après deux petites heures, nous avons planté la tente avant de commencer l’ascension vers le plateau de basalte posé au sommet de la montagne. La montée fut rude, mais l’arrivée extraordinaire. Au détour d’un rocher, il est apparu, grandiose, majestueux, enneigé, le volcan Descabezado Grande à côté de son petit frère le Descabezado Chico. 
Nous sommes montées sur le plateau pour mieux les voir et c’était vraiment impressionnant. Les volcans, la vallée, les glaciers, la forêt… Pendant une bonne heure nous avons admiré et discuté avec des cavaliers venus de Talca, qui nous ont offert une bouteille de vin de leur production personnelle.
C’était une bien bonne idée, car une fois redescendue et alors que nous préparions notre campement, le soleil s’est couché et la nuit s’est annoncée gelée. Un peu de vin avec notre dîner nous a donc réchauffées.
La nuit fut effectivement gelée, et j’ai peu dormi car beaucoup tremblé. Mais le spectacle du lever du soleil au réveil valait vraiment la peine. 
Le deuxième jour, nous sommes montées par un autre sentier bien raide, qui nous a menées plus haut, mais que nous n’avons pas pu parcourir en entier faute de temps.
Après une pause pour le déjeuner en compagnie des abeilles, j’ai quand même continué un peu pour voir ce qu’il y a avait de l’autre côté du col et apercevoir une dernière fois le Descabezado dans toute sa splendeur au dessus du plateau où nous étions la veille.
Puis nous sommes redescendues vers l’entrée du parc pour reprendre le bus qui nous menait à Talca et attraper celui pour Santiago. 
C’était un week end bien fatiguant, mais superbe, riche en beautés et en émotions, et arrosé d’un bon vin en plus !
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